TITANES
Dans la mythologie grecque, les Titans et Titanides sont des géants, divinités primordiales, qui ont précédé les dieux de l'Olympe. Hésiode les décrit comme les enfants de la Terre (Gaia) et du Ciel (Ouranos) : Océan, Coios, Crios, Hypérion, Japet et Cronos, ainsi que Théia, Rhéa, Thémis, Mnémosyne, Phoebé et Téthys (12 au total).
La littérature moderne en fait des figures humaines, de haute stature et de force colossale.
Sur le modèle mythologique, "TITANES" propose une mise en lumière des colosses du Flamenco ; ces figures majeures qui ont marqué l'histoire de cet art. Au travers d'un spectre singulier, d'une vision poétique et sociale du flamenco, de "nouvelles fenêtres" viendront s'ouvrir sur les murs de la ville pour rappeler que le Flamenco, qu'il danse avec ses limites, et ouvre toutes les formules connues de son art à des horizons entièrement nouveaux ; ou qu'il revienne au cœur même du dépouillement, de l'intériorité, de la précision et de la " folie " -caractéristiques de son art le plus ancien-, trouvera un écho dans l'ici et le maintenant.
Ce travail est envisagé comme un duo, un duo qui s'approprie la notion d'espace réciproque, tel l'endroit où converge deux entités, deux mondes, celui du collage et celui de la ville.
Cet espace/exposition devient le lieux où construire de nouvelles pensées à partir des expériences et des mutations qu'il engendre.
Chaque collage s'impose comme un monument qui se joue du lieu et son propre espace, par défaut ou convocation.. La scénographie questionne sur la capacité de vivre avec le flou, l'indéfini et le non définitif. Elle met en valeur l'intention de l'artiste à enfreindre, travestir, regarder par delà l'ordre des choses.
Les images sont constituées d'architecture et d'éléments de construction confrontés à la puissance et la grandeur de figure gigantesques. Cette expérience du corps, de ses limites et de son échelle, s'intensifie avec leur contextualisation au sein de la ville et par le choix des dimensions (3,20 m de hauteur).
Chaque collage appelle le corps par le regard à plonger dans un nouveau monde aux proportions altérées et fait basculer le spectateur dans l'irrationnel
Chaque collage est un évènement qui annonce quelque chose, qui stimule, indique, avertit ; il propose une aventure des espaces explorés et/ou fantasmés. Il est un clin d'oeil à nos états émotionnels qui ont un impact sur notre identité et nos convictions.
Calendrier
Session 1 : octobre (3 collages)
Session 2 : décembre (3 collages)
session 3 : février (3 collages)
session 4 : avril (3 collages)
En cours
Présentation
LA LITURGÍA DE LAS HORAS
Collaboration
Depuis quelques années, Juan Carlos Lerida se consacre à un nouveau projet qui est encore en cours de préparation : La Liturgia de las horas [La Liturgie des heures]. Il porte sur la sacralité et les rituels du quotidien, et prend la forme d’une performance de douze heures qui commence dans l’espace du théâtre, puis en sort, pour aller habiter l’espace autour, avant de retourner dans le théâtre. C’est un format de conférence immersive composé de six tableaux, d’une durée de deux heures chacun, venant dialoguer avec la dramaturgie de Jésus Christ. On commence par l’étape de la Cène, du dernier repas du Christ avec ses douze apôtres, jusqu’à la résurrection. Il y a un tableau qui fait référence à l’heure de la réflexion, il correspond au moment où Jésus est resté seul, réfléchissant, après la sainte Cène.
Extrait de Conversation entre Juan Carlos Lérida et Carolane Sanchez, via zoom, de Barcelone à Lyon, le 22/06/2020
De 12 h à 12 h, dimanche 6 juin 2021, Juan Carlos Lérida a présenté les 6 tableaux panoramiques qui font partie de la macro-pièce "La liturgerie des horas". Les performances ont eu lieu dans différents espaces : le mercat de les flors, le MNAC, le théâtre grec et la place Margarida Xirgu, plus un flux de 22 h à 24 h depuis une chaîne youtube.